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Les kosmalski pecheurs
29 avril 2018

Une belle fario dans le Coly

J'ai commencé mes vacances en Dordogne par quelques séances de pêche de petits blancs sur la Vézère toute proche.

18 04 24 brasset (1)

J'aime bien cette pêche à la mouche où j'ai même eu le plaisir de faire un doublé sèche-noyée.

Je suis ensuite allé pêcher le Coly en amont de Condat sur Vézère.

Lors de ma première sortie de quarante cinq minutes j'ai évalué cette résurgence. Ce gros ruisseau de dix à quinze mètres de large coule dans une vallée calcaire. La profondeur peut atteindre plusieurs mètres. L'eau, translucide, est d'une magnifique couleur émeraude. Avec ses beaux jours du printemps, je peux apercevoir plusieurs poissons dont des vairons, des bancs de gardons et des chevaines. Je commence au lancer léger avec la ferme intention de toucher les belles truites aperçues lors des balades de l'été dernier.

Rien au poisson nageur coulant de sept centimètres. Il nage pourtant à la bonne profondeur mais il n'attire personne.

Je passe à la cuiller. Derrière un émerillon à agrafe, je fixe une Mepps numéro trois dorée.

Rien dans les pool. Je repère en fin de radier une belle fario d'environ trente cinq centimètres. Malgré la ripisilve abondante, je parviens à envoyer mon leurre plusieurs mètres au dessus de son poste. La cuiller passe trop loin et la belle ne bouge pas. La tentative suivante est la bonne, mon leurre tournant passe à quelque centimètres mais elle s'enfuie. L'agressivité n'a pas payée. Flûte ! L'eau est claire, le temps est beau. M'aurait-elle repéré ? J'étais pourtant placé trois quart en aval.

Je prend le temps de peigner le profond poste dans lequel elle est allé se réfugier. Seul le lipless parvient à pêcher efficacement les cinq ou six mètres de profondeur mais il ne trompe personne. Le coin est magnifique, j'en profite pour faire une photo.

L'entrée du poste est plus turbulente ? Je change mon lipless pour une cuiller. Afin d'être plus discret je fixe une Mepps mais à palette noire.

Je lance trois quart amont et ramène en tentant de suivre sa course . Sa palette noire ne me facilite pas la tache. J'avais de plus enroulé une tresse verte au lieu d'une colorée dans le but de pêcher plutôt les perches en kayak.

Touche, elle se décroche malgré mon ferrage ! Je vois une belle truite d'environ quarante centimètres se replacer dans la première cassure du grand pool. Re-flûte, elles voient très bien, elles sont très bien éduquées, c'est difficile !

Ma session de pêche touche à sa fin. Même si je suis déçu d'avoir manqué un beau poisson, toucher une belle truite, c'est pas mal pour une découverte !

 

Le deuxième jour, je bénéficie cette fois de deux heures. Je vais pouvoir prospecter plus en amont et trouver je l'espère ce qui fera craquer ces belles farios.

Fort de mon premier demi-succès, je commence à la cuiller noire. Rien sur le pool ou j'ai manqué la belle lors de la dernière sortie. Cela s’annonce donc difficile.

Je tente plus en amont mais je suis bloqué par une propriété. Je rejoins la route pour en faire le tour. Le poste suivant est encore plus profond et mon Aglia numéro trois n'est pas adaptée. Il me faudrait des cuillers type Lusox, équipées d'une tête plombée. Je tente à nouveau au poisson nageur coulant. Je ratisse le poste en le laissant descendre jusqu 'à l'accrochage mais cela ne plaît à personne. Je peux voir plusieurs chevaines en queue de pool. L'idée de la mouche noyée aval me tente mais je n'ai pas le temps en deux heures de retourner à la voiture, changer de canne, refaire un montage et revenir.

J'avance sur le poste suivant. Il est tellement encombré par les arbustes rivulaires que je peine à lancer mon Rapala. Nouvelle propriété, j'en fais à nouveau le tour. La lumière sur la rivière est alors magnifique. Je prend le temps de faire une photo.

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La fosse suivante est très large et très profonde. Je change mon Countdown sept centimètres par un neuf centimètres. Je tente l'agression territoriale qui pourrait faire bouger une très belle. Rien, malgré que je la ratisse en tentant diverses profondeurs.

Ne réussissant pas sur les beaux postes, je tente les radiers. Je change à nouveau pour une cuillère. Énième accroc mais cette fois, ma noire y reste. Je décide de rester à la cuiller et fixe une dorée à points rouges. Rien sur les premières tentatives. Je pêche plus particulièrement ceux de la berge opposée, me disant qu'ils doivent être moins pêchés. Ils sont éloignés de dix à quinze mètres. Ma nouvelle Prorex est précise. Rien sur les radiers intermédiaires. Je lance sur la fin du trou plus en amont. J'attends une seconde afin de laisser le temps à la cuiller de couler puis ramène lentement en montant de plus en plus la canne afin de coller au profil du fond.

Tape avant l'arbre mais elle ne se pique pas. Je peux alors la voir suivre le leurre jusqu'à mes pieds. C'est une belle truite de trente cinq à quarante centimètres. Malgré mes différents changement de rythme elle n'attaquera pas. Pendant qu'elle retourne lentement jusqu'à son poste je change de couleur. Elle suit encore mais ne prend toujours pas. Elle ne touchera pas non plus aux poissons nageurs qu'elle « collera » également sur un bon mètre avant de se caler définitivement. Flûte ! Encore manquée.

S'en suit une longue fosse karstique dans laquelle je pourrais apercevoir de nombreux petits chevaines. Ils ne s'intéresseront pas à ma cuiller. Une longue rangée de nénuphar forment un très beau poste à brochet. Ma petite cuiller ne plaira à personne. Il faudrait que je revienne avec une canne et des leurres plus conséquents.

Je reconnais alors un chemin que nous avons plusieurs fait avec ma femme. Il surplombait la petite rivière. J'en connais l'accès. Le parcours est bien plus long et je ne me souvient pas y avoir vu d'habitation.

Mon temps de pêche arrive à sa fin. J'ai progressé sur la connaissance de ce beau cours d'eau mais je sais tout au plus ce qui ne fonctionne pas. …

 

Le troisième après midi est pluvieux. La randonnée est annulé, j'ai alors plusieurs heures devant moi. Je prend ma voiture et file vers ce Coly qui me résiste. Les essuies glace balaient le pare-brise. Je laisse la voiture le long de la petite route, enfile mes waders et me couvre de ma veste de pluie. Je prend cette fois mon fouet et mes boites de mouches. Le fils « colle » sur le blank mouillé. Le courant est soutenu, le poste profond, je noue trois mouches de couleurs et de formes différentes dont une plombée en pointe. Rien malgré mon quadrillage en règle.

Je remonte à la voiture et reprend mon lancer léger et mes boites de leurre. Je prend cette fois deux autres boites de cuillers et de poissons nageurs plus petits. Il me faut trouver ce qui fonctionne !

Plus haut, j'élimine rapidement les cuillers numéros trois qui ne tentent toujours personne. Le suivant est magnifique, c'est une chute d'eau sur toute la largeur du cours d'eau. La profondeur doit être d'environ quatre-vingt centimètres. Mon poisson nageur coulant peigne parfaitement mais lui aussi est éliminé. Les petites cuillers ont du mal a pêcher dans ses conditions de profondeur et de courant. Je prend alors ma troisième boite et choisis un Rapala countdown de cinq centimètres couleur truite. Je peux alors voir que ma nouvelle Prorex XR est aussi à l'aise avec ses leurres légers. J'adore sa sensibilité obtenue grâce à l'enroulement des nappes de carbone horizontale et verticale. Elles me permettent de ressentir les vibrations du poisson nageur. Je lance trois quart vers l'amont afin de couper le haut de la chute. Tape avant la cassure. Là encore c'est une belle truite de plus de quarante centimètre qui ne se pique pas, j'enrage ! Je relance, ramène en animant et peu voir la belle monter, pousser le petit poisson de plastique sans se faire prendre. Avec ses eaux limpides, elles sont méfiantes et prudentes. Elle montera trois fois de plus, sans que je puisse la piquer ! Elle gagne à la loyale !

Je constate donc que les beaux poissons, installés sur les postes faciles sont tentés par des plus petits leurres sont donc éduqués. Il me faut changer de stratégie. Je tente la série de courants plus en amont. Ma tresse verte ne me permet pas de pêcher juste. Il faut à tout pris que je change. Le suivit de mon leurre est une information indispensable. Grâce à l'angle avec la surface de l'eau, je peux savoir à quelle profondeur je pêche et donc épouser parfaitement le fond.

Rien sur cette série de petits courants.

Je continu de monter. Un très gros arbre de plus de vingt mètres est tombé. Il forme un pont de singe glissant. Un embâcle s'y est formé. Cela en fait un très beau poste. J'ai alors la joie de voir un beau gobage quelques mètres au-dessus. Je suis tenté de retourner à la voiture chercher ma canne à mouche mais je me rappelle que j'étais venue pour baptiser ma nouvelle canne. Le coup est complexe, le courant arrive directement dans l'arbre. Je décide d'utiliser ce pont naturel afin d'être dans l'axe du courant. Le tronc moussus est rendu glissant par la pluie. Je progresse lentement afin de ne pas faire de vibration que la truite pourrait ressentir. Me voilà bien placé. J'expédie mon petit leurre vers la berge opposée de façon à ce qu'il vienne couper la veine d'eau juste en amont du gobage. Je n'attend qu'une seconde de façon à pêcher juste sous la surface où la truite à mouché puis ramène à peine plus vite que le courant. Les mouvements du poisson nageurs sont arrêté par une violente touche. J'appuie le ferrage en levant la canne. Elle remonte de suite le courant. Le frein de mon nouveau moulinet Prorex chante. Je profite de se moment pour remonter le tronc de l'arbre afin de pourvoir la contrer quand elle voudra y retourner. C'est ce qu'elle fait quelques instants plus tard. Je m'y oppose en force. L'action de la canne est alors parfaite : ferme dans un gant de velours. Après les deux premiers rush tout en puissance, cette belle sauvage qui doit avoisiner les quarante centimètres commence à fatiguer. Je peux alors rejoindre le bord de l'eau pour prendre les premiers souvenirs.

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J'adore le contraste entre la grande technicité de la canne et cette magnifique fario sauvage !

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La poignée ergonomique du porte moulinet Fuji TVS couplé à la tresse m'a permis de ressentir les informations vibratiles jusque dans la main.

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La poignée mousse EVA de haute densité est d'une parfaite tenue.

Les couleurs sont joliment assorties un artiste pourrait en peindre une nature morte.

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Je ne résiste pas a faire un selfie avec ma belle sauvage depuis l'arbre. J'en ai tant bavé pour la prendre, que j'enlève mon pull et ma veste de pluie afin d'ajouter de la couleur à l'image malgré les quelques grosses gouttes. Ces dernières forment des bulles sonores sur le ruisseau.

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Je prend un dernière photo de l'ensemble. Outre ses couleurs assorties qui sont du plus bel effet, j'ai beaucoup apprécié la douceur de ce tout nouveau moulinet Prorex LT 3000 CHX. Sa mécanique puissante est protégée en permanence par l'huile Mag Sealed dans un bâti en aluminium. Il n'a pas bronché face a ses nombreuse heures sous la pluie ni à sa mise à l'eau pour les photos.

C'est le moment de dire adieu à cette belle tigresse tachetée.

Je prend le temps de m’asseoir et de savourer cette victoire. Je viens de baptiser mon nouvel ensemble dans des conditions difficiles. Je suis comblé.

Je prend mon sac détrempé pour boire.

Avec cette pause, je prend conscience que je commence a avoir froid.

Après ses quelques heures sous la pluie, je commence également a être mouillé.

Comblé, je décide de rentrer.

Les ballais des essuies glace reprend leur danse à deux temps.

Ma femme à gardé le poêle allumé. La bouilloire y fume. Elle m'en sert un thé brûlant.

Je peux alors rapidement me réchauffer à cette douce chaleur.

Je savoure cette après midi parfaite !

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