Découverte de la rivière neuve

Beau temps, vent faible et température très basse -9°/0° ! ...

Devant ces température exceptionnellement basse j'ai rejoins le canal de Guînes. Après le succès in extrémis de St Trica il me faut des « cartouches supplémentaires ». J'avais donc décidé d'élargir ma palette en retournant sur la Rivière Neuve que m'avait fait découvrir Fabrice il y a de ça quelques années. J'y avais déjà baladé un streamer et sorti un petit brochet de 26 cm. J'y avais aussi été pêcher le blanc à roder en mars avril avec succès et vu frayer bruyamment un couple de brochet il y a de ça deux ans.

Je suis donc arrivé sur le canal de Guînes. Au bout d'un kilomètre la glace gagnait de plus en plus. Le reste de son cours était glacé au grand dame de la faune locale ! ...

Arrivé sur la Rivière Neuve au niveau du canal de Guînes, j'ai eu la même désagréable surprise. J'ai remonté le cours de la rivière. Les conditions étant défavorables, j'avais pris le parti de faire un état des lieux pêchables par grand froid. Au pire je retournerais sur le départ du canal de Guînes. Plus je remontais, moins la glace était présente. Je me suis arrêté en aval du pipe line et j'ai commencé ma prospection. Je me suis habillé, j'avais oublié mes mitaines ... La pêche était difficile : les berges étaient hautes : plus de quatre mètres et la glace qui figeait les bordures rendait la nage du poisson nageur impossible près du bord. L'angle de pêche était faible. 200 mètres plus en amont, à la jonction avec un autre petit cour d'eau le lit de la Rivière Neuve était recouverte par les glaces. Je suis donc retourné à la voiture pour continuer de remonter.

Quelques centaines de mètres plus haut (au niveau de la bute perpendiculaire à la rivière), la glace perdait du terrain. Je me suis arrêté, rhabillé puis j'ai repris ma prospection sans grand espoir. Le niveau de l'eau était faible et ne me permettait pas de lancer en aval sans racler le fond et en remonter les algues et herbes en décomposition. J'ai donc lancé vers l'amont dans le but de prendre connaissance avec le lit de la rivière.

J'ai dérangé de nombreuses bécassine des marais dont une qui ne m'avait pas vue que j'ai pu approcher à moins de trois mètres. ... Trois martins pêcheurs (dont un couple), un record en une seule partie pêche ! ...

Bingo ! ... une touche, petite défense, un flanc clair qui m'a fait penser à un sandre. C'était un brochet de 48 cm. Surement une jeune femelle car son ventre était gonflé. ... Série de photo rapide pour ne pas la stresser plus puis remise à l'eau.

J'étais ravi. Je m'étais préparé à une bredouille vu les conditions et je touche mon premier brochet de l'année ! ... Magnifique. ...

J'ai continué de prospecter vers l'aval.

La luminosité déclinait avec la perte de l'astre. Depuis lors la glace déjà présente dans les anneaux ne me permettait pas de pêcher plus de dix minutes sans devoir la sucer pour la faire fondre. La tresse s'y collait de plus en plus souvent. Vers 16h30, la pêche n'était plus possible. Je rentrais à la voiture ravi.