Guide de Xavier sur le ruisseau de St Trica

Temps gris, vent nul et température basse mais en hausse.

Nous sommes allés à St Trica. Nous avons commencé par le parcours amont. Comme je m'y attendais le niveau de l'eau était bas mais, première fois que je voyait ça, un kilomètre du ruisseau voyait son cours inversé et se vidant dans un watergang. Cela m'a déstabilisé. Xavier a commencé par monter un Babygrifon sur son lancer léger. Après 50 m de prospection il changeait pour un un mini articulé 5 cm qui descendait moins et ne ratissait plus le fond. ... Nous avons comme cela remonté le cours du ruisseau en insistant sur les bons postes. Je connais trois brochets sur cette portion de parcours. Rien. ...

Nous sommes descendu en aval du pont où là encore le cours du ruisseau était inversé ! ... Toujours pas de touche. Il était déjà 15h00 et toujours rien. Il me fallait lui imposer une autre stratégie : Nous n'allions plus peigner que les postes profonds où j'avais déjà touché des brochets. Rien non plus jusqu'à la hutte. ... Sur le reste du parcours un chasseur installait des appelants. Je devais prendre une autre decision : Retour à la voiture direction la fin du parcours où je savais le fond plus important et donc moins sujet aux variations de niveau et le changement de courant ne pouvait avoir changé. ...

Le niveau était effectivement bas mais le courant inchangé. Je lui indiquais les bons postes et la topographie des fonds. Pendant qu'il s'appliquait a peigner chaque endroit où j'avais précédemment pris des becs je faisais des photos. J'ai aussi enregistré quelques minutes de film. Rien sur le premier bon pool. Lors de ma dernière sortie je n'avais pas non plus enregistré de touche. Le poste est pourtant long et profond. ... Je reviendrais tester avec un poisson nageur plus conséquent. ...

Quand nous avons passé le dernier virage qui donnait sur le dernier pool, une myriade de poule d'eau s'est enfuie en ruinant le poste. J'étais déballé. ... Je n'ai jamais rien pris quand des poules d'eau quittaient un poste toutes pattes et ailes tapant la surface. Le jour déclinait franchement et il ne nous restait plus que 10 ou 15 minutes. J'expliquais quand même à Xavier que cet endroit était profond d'au moins un mètre, lit de sable et d'herbier avec de belles trouées dans lesquelles se posait Essox. J'en avais déjà raté deux lors d'une première sortie. J'en avait pris un de 60 il y a 15 jours, il en restait donc théoriquement un. Xavier s'est donc mis à passer au dessus de la végétation car nous ne voyons plus les trouées. Mon caméscope ne distinguait plus assez pour mettre au point. Je le rangeais et préparais le retour pendant que Xavier s'escrimait sur les 20 derniers mètres quand j'entendis : « Pendu ! ... » Inespéré, il en tenait un et tentait avec son lancer léger de le ramener. J'accourais avec l'épuisette et après quelques petits départs il pouvait me dire que c'était le plus gros brochet qu'il tenait. Le poison nageur ne se voyait plus, il l'avait donc complètement engamé et ne risquait pas de se décrocher. ... Nous avons pris le temps de le mitrailler de photos. Victoire ! ... Après tant de déconvenues, nous finissions gagnant ! ... Que de bonheur. ...

Xavier venait de prendre son plus gros brochet : 57 cm. Quand à moi je réussissais mon travail de guide sans laisser de place au hazard. J'avais réussis à m'adapter et à lui en faire sortir un. ...

Nous commencions l'année en beauté. ...