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Les kosmalski pecheurs
10 mars 2023

Deux cent treize poissons pendant les vacances d’hiver !

 

Pour ses vacances, nous descendons en Dordogne.

Dès notre arrivée, je constate que les travaux du barrage ne sont pas finis. Il n’a pas plu depuis plusieurs semaines, l’eau est très basse et claire.

Ayant envie de réussir la traque de la perche aux vers, j’avais compulsé des vidéo pour affiner mes montages et me donner de nouvelles idées. Je commence par chercher des vers. Aucun dans le tas de compost qui est sec. J’avais déjà contourné le problème en creusant une fosse de plusieurs dizaines de centimètres dans le jardin. J’en trouve assez rapidement une douzaine de toutes tailles.

Il ne me reste plus qu’une heure en ce début d’après midi avant la randonnée. Je rejoins l’aval du barrage où la Vézère est sauvage. J’y avais pris une belle zébrée de vingt sept centimètres aux dernières vacances au chatterbait. J’enfile le vers sur une tête plombée de deux grammes et envoie le tout à raz du grand arbre noyé. J’anime doucement en laissant redescendre après chaque tiré. Rien. J’insiste tout autour des bois sans n’avoir aucune touche. Je rentre dubitatif ! …

Je réfléchis pendant la randonnée. Il fait beau mais froid.

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Il me faut tenter autre chose. En rentrant de balade je peux voir des milliers de poissons blancs dans le Brasset. Chaque hiver ils aiment se réfugier dans ce bras de contournement que les moines avaient creusé pendant le moyen âge pour réaliser un barrage qui alimentera un moulin.

Pendant cette fermeture du carnassier, je ne peux pêcher aux leurres. J’aime bien aussi sortir mes fouets et tenter à la mouche. Je vais aller tester les chevaines. Pendant la pause d’après repas, je prend ma huit pied équipée d’une soie de quatre et lance mes mouches dans le banc. J’ai rapidement un gobage mais ma position sur le parapet ne me permet pas d’être tendu et je il se décroche après quelques cabrioles en surface.

Je relance plus loin pour avoir plus de soie dehors. Cette dernière créera une inertie qui limitera les décrochages. Je lance à nouveau, un autre poisson monte sur mon imitation. Je ferre et cette fois, je peux le prendre en photo avant de le relâcher.

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C’est un petit chevaine d’une vingtaine de centimètres.

Je prend mon premier poisson en sèche, à vue, le bonheur est complet !

Je cherche ensuite à les tenter en nymphe à vue. Ils se détournent de mon imitation. J’en changerais deux fois, sans plus de succès avant la fin de la période de pêche.

Le lendemain, je décide de tenter les blancs à vue au toc au vers.

Je sort ma Trout Guilder de chez Hearty Rise. Elle est fine, longue et légère.

J’enfile un petit vers et le dépose parmi le banc. Cela les intéressera peu. Il me faudra beaucoup de mal pour parvenir à prendre un premier poisson. C’est un beau gardon.

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Je ne parviendrais pas à en prendre d’autre. Cela donne une explication à l’apathie des perches.

J’ai une série de cannes anciennes achetées lors de la mort d’un passionné. J’aime bien les utiliser de temps en temps.

Le lendemain, je sort une Hardy de son étui, monte un moulinet équipé d’une soie naturelle de quatre.

Je prend rapidement un autre chevaine en sèche.

Ravi, je fais une série d’image avant de le relâcher.

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Je souhaite maintenant réussir à en prendre en noyée. Je réfléchis à ce qui avait fonctionné les années précédentes à cette période. Je monte une imitation de larve, semi translucide de couleur verte olive, montée sur hameçon de seize.

Elle plaira de-suite aux poissons. Je pourrais en prendre un deuxième, sous la surface.

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J’y retourne le lendemain avec une Subimago du facteur de canne français Christian launstrofer. Sa petite taille est très adaptée à ce petit brasset. La soie file facilement et dépose les mouches aisément. Une fois posée, je tricote lentement pour garder le contact avec mes mouches. Elles se déplacent alors sous la surface, ce qui plaît rapidement aux chevaines. L’un d’entre eux craque pour la mouche en cul de canard. Ses fibres molles sont d’une magnifique illusion de vie ! Après une défense modeste, je peux rapidement le mettre dans ma bourriche numérique avant de le relâcher. Celui-ci mesurera environ vingt trois centimètres.

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Je relance mes mouches à une dizaine de mètres. Tricote pour tenter les blancs. Un deuxième craque sur la sèche en cul de canard qui ne flotte plus. Je lui tirerais aussi le portrait avant de lui rendre sa liberté.

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Le cul de canard ainsi que la larve fonctionnent bien. Curieux d’en connaître l’exclusivité, je noue une Faisant -tail cuivre en pointe. J’expédie mes mouches. Ma récupération lente est rapidement arrêtée par une touche. Je ferre doucement et c’est cette fois un beau gardon qui c’est saisie de l’artificielle. Cette diversité est un vrai bonheur ! Ces yeux rouges vifs sont magnifiques ! Il est en parfaite santé !

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Ayant fait mieux que la veille avec trois poissons, je rentre pour une nouvelle randonnée à travers le Périgord Noir.

Le lendemain, je sort une Orvis. Elle aussi est douce. Son action semi parabolique sera bien adaptée à cette pêche en noyée. Sa longueur sera par contre un handicap pour cette pêche dans ce petit cours d’eau.

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Je prendrais facilement quatre chevaines entre vingt deux et six centimètres. Heureux de se succès rapide, je quitte la rivière aller marcher. Cette fois nous avons programmé douze kilomètres à travers la campagne engourdie par l’hiver.

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Je me régale a enchaîner ses belles pêches de petits poissons à la mouche. Aujourd’hui, c’est ma deuxième Orvis qui va taquiner les chevaines. Elle aussi est douce mais trop longue pour ce petit cours d’eau. Hier, j’avais noué une troisième mouche, plus grosse, montée sur hameçon de douze et surtout, plus visible avec un toupet orange fluo. Je voyais ainsi mieux la dérive. Après la première prise, il ne flottait plus.

Je ferre à la première tirée. Cette fois, la défense est plus correcte mais ce n’est pas un gros poisson, c’en est deux. Je les ramène lentement pour éviter la casse du bas de ligne. Quelle n’est pas ma surprise de voir qu’il n’y en a pas deux mais trois ! Le troisième est difficilement visible dans l’eau. …

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Après le grand bonheur des trente et un poissons pris hier, aujourd’hui c’est une canne à mouche de Jacky Boileau qui sort pêcher. Cette canne est très douce et d’action de pointe. Les mouches sont déposées à plusieurs mètres avec une grande facilité ! En plus, j’adore la couleur bleue nuit de son blanc !

Aujourd’hui il fait gris mais les températures remontent doucement à quatorze degrés.

Elle me permettra de prendre facilement six gardons et chevaines en noyée et subsurface. Ce que j’aime ses pêches fines à la mouche ! En remettant les poissons dans l’eau, je m’aperçois qu’elle est glaciale !

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Nous retournerons randonner dans la fin de l’après midi.

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Le lendemain, je met en service mon deuxième fouet de Jacky Boileau. Ce fabricant de canne du Limousin, savait monter des cannes sur mesure pour des utilisations à la demande. Je me régale de la prise de six chevaines en quelques dizaines de minutes. J’ai aussi la joie de ramener la première ablette de la saison.

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Le début d’après midi suivant, je prends rapidement sept chevaines avec ma JMC Liberté. Cette huit pieds moderne, d’action de pointe est parfaitement adaptée. Je me suis blessé le genou la veille et pour le préserver, nous revenons de la randonnée vers quatre heure. Je décide de pêcher le maximum de poisson jusqu’à la nuit.

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Le banc de chevaine est toujours entre dix et vingt mètre de moi. Déjà dix poissons. J’enchaîne les prises rapidement avec régulièrement des doublets. Vingt poissons craquent pour mes imitations. Dans les minutes qui suivent, je passe à trente au coup de cloche de quatre heure trente. Je m’amuse comme un petit fou ! Lancer le plus rapidement possible, poser, tricoter, ferrer, ramener avec la canne à raz de l’eau pour ne pas effrayer le banc, décrocher. … Je suis déjà à soixante alors que la cloche de cinq heure n’a pas encore sonné ! Quatre vingt au coup de cloche de cinq heure trente ! Une mamie me regarde du haut du parapet avec ses deux petits enfants. C’est le moment de promouvoir mon sport fétiche. J’engage facilement la conversation en leur expliquant ma pêche. Elle est attentionnée. Je monte sur le parapet avec un chevaine de trente et un centimètre pour faire de la biologie appliquée. Le contact passe bien et les enfants sont intéressés. Je leur tend la canne et les aide à lancer. Il prendra son premier chevaine avec un énorme sourire ! Après mile remerciements, je retournerai dans l’eau.

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J’ai pu faire trois heureux !

J’atteins les cent poissons avant six heure ! Je suis comblé par l’efficacité de la mouche en plein hiver !

Je rentre, heureux !

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Pour le dernier jour de pêche des vacances, je change de bobine pour installer une soie artificielle. Elle se lance plus facilement mais je n’arrive plus a détecter les touches aussi bien. Je prends péniblement treize chevaines et une ablette en deux heures. La soie naturelle, plus souple, me permettait de voir parfaitement les faibles tirées de mes adversaires. Cela renforce mon amour pour les soies naturelles qui, plus souples épousent parfaitement les veines d’eau sont plus fines et pour ses pêches sensitives, elles transmettent directement les touches.

Ses séances pêche pendant les vacances de février avec la prise de deux cent treize poissons ont été fantastiques !

Je rentre comblé !

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