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Les kosmalski pecheurs
2 août 2016

Une truite de mer de 74 cm à la cuiller dans mon fleuve favori

Après un mois de beau temps, aujourd'hui il pleut. Ma femme ne souhaitant pas aller se balader sous la pluie, je décide d'aller à la pêche.

Cela fait huit jours que je fais le coup du matin. Une à deux heures entre six et huit heure. Les truites de mer sont bien là, je les vois marsouiner mais ne ne suis pas parvenu à les prendre. Au fur et à mesure des matins, j'ai pourtant tout essayé, y compris les différentes mouches à saumon. Après avoir peigné à la mouche, je tentais aussi aux leurres, sans plus de succès. J'ai tenté tous les leurres de ma boite, même le devon. Rien ! J'ai pu voir jusqu'à huit marsouinages, comme autan de pied de nez !

Ce matin je suis également venu sans avoir regardé la météo. Il a plu pendant tout le temps que j'ai pêché. Je suis rentré, l'eau commençait à couler dans mes botes en ruisselant le long de mon pantalon. J'ai encore vu marsouiner trois fois.

J'arrive près du pont vers treize heure. Cette fois je met mes waders et ma veste de pluie. Je prend mon lancer et mon fouet, vérifie que j'ai bien ma boite de leurre et ma boite à mouche dans mon sac et je descend vers le plus beau poste. Il pleut toujours. Une petite pluie, fine et régulière. Le niveau d'eau à beaucoup monté, au moins cinquante centimètres mais ne c'est pas beaucoup teinté. Il pleut, le vent est fort d'ouest, le niveau d'eau à monté, les conditions sont idéale pour toucher une truite de mer.

Je commence au plus beau pool à la mouche. Le puissant vent annoncé jusqu'à soixante cinq kilomètre heure souffle en rafale. Heureusement, il est d'ouest comme le pool et je peux y déposer mes mouches sans trop de difficulté. Je suis par contre gêné pour la détection des touches. Je suis obligé de luter contre le vent pour maintenir la pointe de ma canne vers la surface. Les rafales de vent font bouger ma canne. Je ne pourrais sentir les touches fines. Rien. Je tente au poisson nageur coulant mais je n'ai n'ai pas plus de succès. Pas de marsouinage. Cela s'annonce difficile.

Je descends vers la bas du parcours. Cette fois le poste n'est pas orienté dans le sens du vent. Je le peigne donc avec le même poisson nageur coulant. Il y a beaucoup de débris d'herbe flottante, le vent les pousse sur le plus profond du poste. Je ne peux donc pas le pêcher sans ramener de la « salade » .

Je vais au dessus. Le vent envoie mon leurre vers la berge. Je stoppe sa course en abaissant le doigt sur la bobine du moulinet. Je relance et tenant compte de ce paramètre. Rien non plus sur ce coin.

Je serais bredouille aussi sur le poste suivant.

Cela fait maintenant une heure qu'il pleut. …

Je change de leurre pour une cuiller dorée. Le niveau de l'eau est haut. Les poissons en profitent peut-être pour bouger. Je décide pêcher aussi les linéaires. Gros refus trois lancers plus en amont ! Avec la pluie, je n'ai pas mes lunettes polarisantes mais j'ai vu une silhouette d'au moins soixante centimètres. … Je mitraille le poste mais rien. Je change de leurre, rien non plus. Flûte !

Je continue de monter en pêchant les fosses et les jonctions. Rien jusqu'au plus beau poste. Je décide de jouer plus agressif et monte une cuiller blanche. Rien non plus mais une belle truite de mer marsouine. Encore un pied de nez.

Il est seize heure, je suis crevé. Je m'assoie sur la berge et me repose. A force de courber le dos vers la rivière, j'ai aussi mal au dos. Je m'allonge. Le crachin qui tombe maintenant me rafraîchis le visage. Cette petite bruine revivifiante me sort de mes réflexion et me pousse à continuer encore. J'adore cette pêche difficile, je suis au bord de ma rivière favorite, il me faut pêcher.

Toujours rien sur les postes suivants.

Il est seize heure trente, j'arrive au pont. La cuiller blanche ne plaisant à personne, je change pour une dorée que j'avais passé au marqueur noir. Les traces de marqueur se sont estompées, cela lui donne un aspect discret dans l'eau. Je lance sous le pont, la canne à ras de l'eau pour que ma cuiller puisse filer sous l'unique arche. Contact, je mouline lentement. Arrêt, ferrage ! Accroché, il n'y a pas d'obstacle sous le pont, départ ! C'est lourd et très puissant ! Elle tente de remonter, il y a beaucoup d'herbe en amont du pont. Le niveau d'eau est haut, je ne pourrais la suivre. Je la bride et elle se plie à la volonté la canne pliée à plus de quatre-vingt dix degrés. Elle descend passe devant moi en restant au fond. L'aval est aussi encombré d'herbe. Je bride aussi sa descente en gardant le contact. Elle fait comme cela plusieurs aller-retours avant que je puisse la voir. C'est un magnifique poisson de plus de soixante dix centimètres. Mon plus beau de la saison, la pression monte ! Je reste concentré, sachant qu'elle m'a fait plusieurs départs c'est que le frein est bien réglé. C'est un combat à courte distance. C'est risqué car la canne est fortement bandée. Je ne la laisse ni monter plus haut que le pont, ni beaucoup plus bas en aval, je décide de desserrer le frein pour prendre moins de risque. Elle est puissante et ne fait que prendre du fil. Je resserre le frein à sa position initiale. Et la laisse se fatiguer. Cela dure encore plusieurs minutes avant qu'elle ne blanchisse. Je tente alors je l'approcher. Elle fait encore plusieurs départs. Je desserre à nouveau le frein pour éviter un dernier coup de tête alors que la canne est à la verticale. Cette position est critique, c'est la ligne qui encaisse alors les rush. Je l'ai testé en début de partie de pêche. Cela tient bon.

Victoire !

C'est un magnifique mâle. Je le mesure : soixante quatorze centimètres !

Je suis enchanté !

Je la pèse : cinq kilo. Cinq kilo de muscle !

Cela fait un mois qu'il fait beau, les truites de mer restaient dans les fosses. Il pleut, elles bougent et j'en prend une très belle. Quel bonheur !

Je ne me lasse pas de la regarder. Je fais des photos avec quelques mouches.

Je fais aussi une nature morte avec mon matériel de pêche à la mouche que j'ai sur mon sac à dos.

J'adore ces images !

Je fais aussi un prélèvement d'écaille. J'ai eu le rapport des truites prises en 2014 et un poisson de plus de soixante dix centimètres à fait au moins trois frayes.

C'est le moment de tenter un selfie.

C'est donc le moment de la remettre à l'eau.

Adieu ma belle !

Il est 17h30, je viens de prendre une de plus de soixante dix centimètres, je rentre heureux !

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Commentaires
S
Trés beau reportage Norbert , on ressent les choses comme si on y était
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J
C'est ton frangin qui est dans le nouveau Pêche Mouche ou un homonyme ?<br /> <br /> Bye
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J
Superbe poisson, un vrai lingot d'argent, bravo !
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