Pêche sur le Lot en aval du ruisseau de Nadaillac (12)

Le temps était très beau, le vent faible. Je souhaitais tenter les « chutes de Niagara » en noyée.

Je suis arrivé au Lot en suivant le ruisseau de Nadaillac ou j'ai pu déranger deux farios en passant.

J'ai gagné la falaise où j'aime tant pêcher à la surprise. Je me suis mis en position et j'ai pu voir quelques ablettes et un beau chevaine de plusieurs kilos. … Il passait très près de la falaise et la 10'  était trop longue. J'ai décroché les deux premiers brins pour laisser descendre mon imitation de terrestre en mousse. Il est trop léger et la soie le remonte plusieurs fois ! … J'ai oublié mes grains de café. Il faut toujours que j'oublie quelques chose ! … Un deuxième, plus gros encore, il doit faire 75 cm ! … je remet en position le scion et commence l'animation, il ralentit, monte, je sent mon cœur qui s'emballe, j'adore cette pêche, il fait demi tour. … Je change pour un clair. Il repasse après  quelques minutes. Cette fois j'attends qu'il soit sous moi et je laisse tomber l'imitation à coté de lui, il marque une pause, recule, monte je suis en apnée, il ouvre la gueule, mon terrestre sur du 12 parait toute petite, il se décide enfin à l'aspirer. J'attends puis ferre. Il est accroché. Il bouge la tête lourdement de gauche à droite, je remonte le scion sur la canne, il démarre lentement puis décroché ! … Je m'assois pour me remettre de mes émotions. …

Un petit (de 40)  s'approche, je pose à nouveau, j'anime, il monte, gobe. J'attends puis ferre, raté. ... Je regarde ma mouche, il manque la pointe. Le gros m'avais cassé l'hameçon. … Trop fort ! …

Un martin pêcheur passe entre moi et la rivière. Il mérite bien son surnom de flèche bleue ! ...

Je change avant qu'un autre (25 cm) passe, je laisse tomber, il monte, je ferre, pendu. Je le sort facilement.

Je décide d'aller plus en aval. Je m'assieds au bord de l'eau et vois un cingle plongeur  remonter le courant. Je monte une grise cerclée cuivre en pointe, une oreille de lièvre au milieu et un voilier en CDC en potence. Je peux voir des vairons dans mes waders. Le Lot est de plus en plus propre. …

J'ai rapidement des gobages que je rate plus souvent que je touche des poissons. Je prend un autre chevaine, une ablette. Je change pour une imitation plus petite, le cingle plongeur en profite pour redescendre. …

En montant, je dérange un gros poisson sur le haut du courant du dessus. ..

J'emmêle sur le lancé suivant, le jour décline, rien en noyée, je décide de ne mettre que deux sèches, un petit CDC en pointe et un sedge clair en potence. Je prend plusieurs ablettes, (huit ratés sur dix). Le sedge les attire mais leur petite bouche ne me permet pas de les sortir.

J'ai l'incrédulité de voir à 6 mètres de moi voir monter une loutre ! … Elle me regarde puis replonge ! …

Le jour est tombé, j'enlève le sedge et en sort une sur deux. … J'arrêterais sur ce très beau score et rentrerais dans l'obscurité et la fraîcheur de la nuit.

C'est réussi cette fois. …