Pêche sur la Sarthe au niveau de La Suze sur Sarthe (72)

Temps gris et bas. J'ai commencé au niveau de la station d'épuration de la Suze sur Sarthe (72) au Rappala 13 cm articulé couleur perche. Un streamer comme teaser 60 cm au dessus sur la crinelle. J'ai eu une tape au premier lancer. Une perche de 15. … Une deuxième au deuxième mais elle ne suivait pas plus. Je ne le sentais pas , il fallait trop de temps au poisson nageur pour atteindre le fond et il était difficile de le stabiliser pendant la remontée sur la berge.

Je l'ai changé pour une Agalia n°4 précédée d'une tête plombée de 10 g. Cela allait mieux, elle était au fond en 3 secondes en tournant. … Il y avait « malheureusement » 3 à 5 mètres d'herbier recouvert de lentille. Je lançais le plus près possible des herbiers de la rive d'en face, laissais descendre 3 secondes puis ramenais lentement jusqu'à herbier devant moi. J'enlevais la salade et les lentilles puis recommençais 5 mètres plus en amont.

300 mètres plus haut sur un abreuvoir, arrêt, ferrage, accrochage. … Je casse. En plein milieu de la rivière.

Je monte de 5 mètres, relance, arrêt, ferrage, accrochage. … Je décroche, remonte de 5 mètres, rien. Je descend de 15 mètres, rien. Je me remet en ligne sur « l'arbre », compte deux secondes puis ramène en espérant passer au dessus. Arrêt, ferrage, accrochage. Non, cela démarre lourdement, je tiens un très gros bec. Ma Shimano de 3 m pour une puissance 20-50 g était pliée à plus de 180°, pas de coup de bec. Aurais-je ferré une grosse carpe ? Non, le fil se dévide régulièrement sans que je ne puisse rien faire. Je décide de resserrer le frein à la limite de la rupture mais je ne peux l'arrêter avec la canne. Je dé-serre le frein malgré qu'il continue de remonter la rivière et d'aller vers les arbres de mon bord. Ce ne peux être qu'un silure. … Le fil continue de se dévider et au bout de plusieurs minutes mes bras commencent à fatiguer. Il s'arrête. C'est-il mis dans les arbres ? Je relâche un peu la tension et cela fonctionne, il redémarre. … La tresse de 35 centième continue de sortir de la bobine avant qu'il ne ralentisse. J'essaie de pomper mais la canne dépasse les 180°. … Je change de bras pendant ce court répit. La tension se relâche et je commence à pomper pendant de longues minutes et bien sûr il se cale dans les herbiers. Je peux enfin voir une très longue queue de plus de 70 cm à la surface. Je le laisse bouger espérant qu'il faucarde, je me recule dans le champs pour laisser une bannière suffisante. Cela fonctionne, je peux enfin le voir entier : ENORME, plus du mètre. … Il ne bouge plus beaucoup je descend dans la rivière pour le prendre avant de voir que la gueule est tapissée de picots . … Je glisse la mains dans les ouïes. Les branchies commencent pas des aiguilles qui me rentrent dans l'annuaire mais je le glisse quand même sur le pré.

VICTOIRE ! … J'en tiens enfin un gros. Un très gros cette fois. Je sors -en tremblant- mon mètre : 138 cm ! … … … … ...

YAHOU ! …. … … … … … … ...

Je sors mon appareil photo, no memory card ! …. Argh ! … … … …

Mon téléphone, Je l'ai oublié ! … ARGH ! … … … … ..

Après de longues tergiversations je décide de le ramener à mon beau-père qui adore le poisson.

Au bout des 100 premiers mètres je ne peux plus le tenir à deux mains entre mes jambes. Je le charge sur mon épaule et je traverse la fin du pré. Les 100 premiers mètres franchis à bout de bras, je n'en peux plus ! … Je le pose sur l'herbe. Il doit faire plus de 8 kg. … Je ne pourrais pas revenir jusqu'au centre du bourg en vélo comme cela. … Je le met sur mon épaule, la queue arrivant à hauteur de mes fesses, je pouvais tenir la tête dans la main gauche et le guidon de la main droite. … La tête des passant ! … Ils me demandaient de m'arrêter, de raconter, ce que c'était. … J'étais sur un petit nuage ! … Je tenais enfin mon vrai gros. …

La tête de mon beau-père. … Il a contacté ses frères, le voisin. …

Ma réputation reprenais du grade. ...