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Les kosmalski pecheurs
11 juillet 2016

Un brochet de 50 cm, une tuite de mer de 53 cm, une fario de 34 (de remise) ainsi qu'une arc en ciel de 29 cm

L'été avec ses éclaircies et ses températures plus clémentes c'est installé. Je descend les méandres de mon petit fleuve favori pour rejoindre le plus beau poste. L'herbe est haute, les pluies régulières n'ont pas encore permis aux agriculteurs de faucher ces grandes prairies du marrais. Il faut donc lever les pieds ce qui me fait une longue série de montée de genoux. Qui a dit que la pêche n'était pas un sport ?

Le couple d'échasse blanche est toujours là à me harceler de leurs petits cris aigus. Je ne me lasse pas de regarder ce fin oiseau migrateur. Son plumage est blanc dessous avec du noir dessus. leurs pattes, qui pendent sous leurs corps sont oranges vifs, presque rouges.

Le pool est irisé de vaguelette. Le vent annoncé à cinquante cinq kilomètres par heure est bien présent. Il est heureusement dans le bon sens et va me permettre d'étaler facilement mon train de deux mouches. Je lance d'abord à mes pieds, une belle peut être postée près de l'arbre noyé qui barre la fin du pool. Rien. Je lance plus en amont en laissant s'immerger mes deux mouches. Je ramène ensuite par petite saccades. Rien, je lance à nouveau en tentant plus à droite puis plus à gauche. Personne n'est intéressé sur la fin du poste. J'allonge mes lancers en peignant comme cela progressivement la totalité du poste. Petite touche, ferrage, manqué. M … A la profondeur où évoluaient mes mouches, cela ne pouvait être le fond. Je relance, rien. Une fois mes mouches à mes pieds, je relève la canne afin de ne pas rentrer le bas de ligne. J'anime avec la canne cette fois jusqu'à voir mes mouches. Une truite de mer de deux à trois kilo les suit, le nez collé à ma Sandy Fly monté sur hameçon double de six. Je ralenti l'animation pour l'inciter à prendre le streamer mais elle rejoint les profondeurs. Flûte ! Je relance frénétiquement mais elle ne remontera pas. Je tente plus en amont puis plus à droite. Il y a moins de fond. J'anime plus rapidement afin de ne pas laisser trop descendre mes mouches. Touche ! C'est un beau flanc d'environ cinquante centimètres, plus jaunâtre. Je ferre mais la manque ! Re-flûte ! …

Je lance au même endroit au cas ou elle daignerait prendre à nouveau la mouche mais plus rien.

Je m'avance pour pêcher l'arrivée du courant. Dans l'ensemble de mes tentatives j'ai un autre départ, mon bas de ligne c'est décalé d'un bon mètre mais j'ai là aussi ferré dans le vide !

Je passe alors au lancer. Je commence par un poisson nageur flottant de sept centimètres. Rien devant l'arbre noyé. Je lance sur le haut-fond à droite, touche. Ferrage, pendu ! C'est un brochet de cinquante centimètres qui se défend énergiquement. Voilà le flanc jaunâtre !

Ravi, je fais plusieurs images.

Génial, je lance à nouveau, en ciblant cette fois le centre du poste. Pas de touche.

Rien non plus sur l'arrivée d'eau.

Je change de leurre pour un poisson nageur coulant mais il ne convaincra personne d'autre.

Je reprend mes cannes et descend sur le bas du parcours.

Cette fois le vent est trop en travers du poste pour pouvoir le pêcher à la mouche. Les grandes herbes réduisent trop la largueur de ce petit fleuve. Je tente au lancer avec le Rapala flottant mais rien. Rien non plus avec le plongeant. Je traverse avec mes waders afin d'être dans l'intérieur du virage. Je peux ainsi « couper » le virage et faire passer le leurre exactement dans la veine d'eau principale. Toujours rien.

Je monte vers le poste suivant, rien non plus.

J'avance de poste en poste, en cherchant une éventuelle truite de mer active. Rien sur le poste plus en amont.

Le fermier à fauché le pré de droite. Je peux alors progresser facilement. La pêche y est aussi plus facile, les grandes herbes ne gênent plus les lancers. Elles ne s’emmêlent plus non plus dans le moulinet. Toujours rien sur le poste au dessus.

J'arrive sur le poste où j'ai pris la belle de soixante et onze centimètres en tout début de saison. C'est un long virage où le courant bute contre une falaise d'argile. Je lance vers l'amont. Je contrôle de l'index la course de mon imitation en « m'appuyant » sur le vent afin qu'elle tombe dans le centre du courant. Je peux alors ramener en continuant d'avancer. Je lance plus haut, je mouline quand je ressent une violente touche ! J’appuie le ferrage et c'est un combat acharné qui commence. Le poste n'est profond que d'un mètre cinquante et je peux donc voir que c'est une truite de mer d'un peu plus de cinquante centimètres. Elle descend de suite vers moi. Je mouline aussi vite que je peux et j'ai bien du mal à garder le contact. Elle me dépasse c'est cette fois le frein du moulinet qui prend le relais. Pour ma plus grande joie, elle me fait une chandelle ! Sa robe brillante scintille au soleil avant de retomber lourdement et d'éclabousser la surface ! Quel beau moment que de voir ces kilos de muscles s'exprimer de toute leur puissance ! Je la bride avec mon grand lancer en le penchant dans le sens opposé à ses départs. Le poisson nageur est bien accroché avec les deux triples. Je suis rassuré et continue le combat. Elle tente plusieurs fois de rejoindre le fond puis remonte sur le flanc. Elle commence à fatiguer. La berge est haute en cet endroit. Je descend pour trouver un cadre plus accessible.

Je peux alors la mettre dans ma bourriche numérique.

Je la mesure : 53 cm ! Quel bonheur, cela faisait plus de trois semaines que je n'en avais pas prise d'autre.

Je prélève une trentaine d'écaille pour assurer son suivit scientifique en savourant cet instant.

Viens maintenant le temps de sa remise à l'eau.

Au revoir ma belle, fait-nous plein de beaux bébés !

Je suis ravi, déjà deux poissons !

Je continue avec le même poisson nageur sur les linéaires profonds. J'insiste avec un coulant dans les fosses et les virages plus profonds mais je n'ai pas d'autres touches.

Juste avant le pont, à la fin du dernier long virage j'ai une touche mais elle se décroche presque de suite. Je relance au même endroit, nouvelle touche. J'étais prêt et je ferre. Accroché mais c'est petit. C'est une arc en ciel d'une trentaine de centimètres qui se débat comme une diablesse.

Et de trois, quel pied !

J'arrive maintenant au pont. Je pêche le dernier poste où un pan de berge s'est écroulé. Cela forme un beau poste. Je lance nettement en amont, mon poisson nageur suit la veine principale, passe la bute de terre, touche ! Ferrage, une autre truite. Yes, c'est une fario de remise de trente quatre centimètres.

Et de quatre !

J'ai donc touché sept poissons et j'en ai pris quatre. Je rentre heureux !

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