VICTOIRE ! ...

22 mars 2011

Mardi après midi, je suis allé pêcher sur la Slack en aval du pont de Beuvrequen.

Le temps était beau et le vent de 20 km/h de Nord-Est.

Suite à ma découverte de ce parcours la semaine dernière, j'étais venu avec ma 10' soie de 5 pour pêcher en noyée amont afin de pouvoir présenter un train de noyée sans les faire fuir. J'avais aussi pris ma Tactical 10' soie de 7/8 pour présenter un train de noyée plus costaud et plus en profondeur.

Je suis descendu depuis le pont jusqu'à la hutte et j'ai commencé à lancer vers l'aval en remontant le fleuve. Dès le deuxième lancer j'accroche sur un petit arbre surplombant. Le vent souffle la soie et les mouches tantôt à droite, tantôt à gauche. Je change de canne et fait passer mes deux Sandy-fly sans résultat.

Je remonte comme cela les différents pool en bataillant avec le vent et la végétation rivulaire.

J'accroche souvent, j'emmêle aussi. Au bout d'une heure à ce régime, je remonte mon bas de ligne en tire bouchon pour l'allonger et ne mettre que deux mouches.

Cela va mieux mais toujours rien au bout de deux heures. Je fais une pause. Je m'assoie dans l'herbe pour regarder une famille de chevreuil. … J'ai besoin de me rassurer. Je monte deux autres noyées : ma grise cerclage cuivre qui fonctionne si bien en pointe et une olive cerclage cuivre un mètre plus haut. Je n'ai toujours rien vu. Je suis rive droite cette fois et la visibilité est moins bonne.

Toujours rien au bout de trois heures. Mes noyées pêchent bien, n'accrochent presque pas.

Me voilà sur le pool où j'avais vu les deux carpes. 60 cm de muscle sur une 10' #4/5 cela devrait être génial. Sur la partie profonde du pool, mes mouches doivent être à l'aplomb de l'arbre quand elles s'arrêtent. Ferrage. Pendu ! … Pas une carpe, cela bouge bien, du muscle qui bouge. … Cela remonte, un lingot blanc d'au moins 40 cm ! … L'adrénaline monte. … J'ai deux mètres de berge. Il faut pourtant que je descende. L'aurais-je ferré. Est-ce pour cela que ça tire tant. Non pourtant, je vois ma grise au bord de ses lèvres. Dans le combat la ligne s'est prise dans les nageoires. La truite de mer mérite bien sa réputation. Je rembobine le trop de soie et descend la rivière. Je trouve une montée de rat grondin avec un fond d'environ 50 cm. Je m'y laisse glisser pendant qu'elle remonte le pool. Vive le Peux ! … Je la ramène, prend l'épuisette et elle y glisse au deuxième passage.

Victoire ! …. J'y suis arrivé. Ah le bonheur ! …

Je prend le temps de faire des photos sans la fatiguer, en la remettant dans l'épuisette après chaque image.

La truite de mer étant fermée, je me dois de relâcher mon rêve ! …

Je lui rend donc la liberté après avoir fait un prélèvement d'écaille pour l'ONEMA. Je posterais le courrier que j'ai eu avec le timbre migrateur demain.

Je suis aux anges, sur un petit nuage ! …